Ceux qui parlent en leur nom propre : « Victime d’attouchements en 1970 par le sous-directeur du petit séminaire. » « Ma vie affective et sexuelle a été détruite par les abus d’un religieux quand j’avais 12 ans. » « De 11 à 17 ans, le calvaire… J’en ai 72 et les cauchemars sont toujours présents. » Ceux qui prennent la parole au nom de ceux qui ne peuvent pas ou plus parler : « Pour mon frère et pour ma sœur décédés très tôt des suites de leurs traumatismes », « Pour celui qui a violé mon petit frère et s’est défroqué pour échapper à la justice », « Pour mon papa et toutes les autres victimes. Parce que la résilience commence par la reconnaissance… »
Et ceux qui ont tenté de parler, que l’on n’a pas cru ou pas écouté : « Je n’avais que 12 ans et parce qu’alors personne ne m’a cru je ne peux que soutenir une telle initiative… » « Cela fait quinze ans que je me bats pour que l’Église fasse la lumière sur les agissements de mon agresseur… en pure perte… » « Ex-victime, j’ai été confronté au déni, à l’omerta et à la prescription, bref, au muselage familial, scolaire et institutionnel. »
On est frappé par l’âge des victimes. Le plus souvent autour de 12 ans, le plus souvent des petits garçons. Les faits énoncés remontent fréquemment aux années 1950 à 1960. Des noms et des lieux sont cités. Nous avons également reçu des courriers au journal. Dont l’un d’un lecteur de 70 ans, qui explique qu’il a lui aussi été « touché » pendant des années, par différents acteurs de sa paroisse, mais que cela était « normal à l’époque », et que cette « banalité » avait fait qu’il ne ressentait aucun traumatisme. D’autres récits, à l’inverse, racontent un choc amnésique, bien connu des psychiatres, et l’irruption brutale et soudaine des souvenirs au milieu d’une vie adulte.
Bouleversants, révoltants, déchirants, ces témoignages de vies brisées, d’enfances piétinées, anonymes ou pas, nous confortent dans notre démarche. Mais celle-ci se double désormais d’une obligation : ouvrir un espace de parole où tous et toutes, victimes, témoins, compagnons et compagnes, pourront venir déposer leurs mots, prendre contact avec des associations.
Cette parole qui se libère s’inscrit dans le mouvement initié l’année dernière par les femmes, au sein duquel elle s’est incarnée dans le désormais célèbre #MeToo. La honte doit changer de camp, et cela passe par la possibilité faite aux victimes de pouvoir parler, énoncer, dénoncer et prendre la mesure du traumatisme subi.
C’est à vous tous et toutes que nous voulons ouvrir nos pages et notre site. Vous avez été victime, témoin d’abus sexuel dans l’église ? Vous souhaitez témoigner, anonymement ou pas ? Vous voulez être aidé, supporté dans votre cheminement ou vos démarches ? Contactez-nous, nous vous mettrons en contact avec des associations spécialisées. Ces pages vous sont ouvertes.
[ » Ceux qui parlent en leur nom propre…
…ceux qui ont tenté de parler, que l’on n’a pas cru ou pas écouté ».. ]
* 1°) C ‘est ce que l’on appelle- dans tous les grands dossiers de l’Histoire- des « Témoins directs » : leurs dépositions sont irremplaçables
Merci à eux
**2 ) D’autant que ces témoignages sont indispensables et bigrement utiles pour soulever des coins du voile , qui recouvrent parfois des « aspects très douloureux » qui hantent ces « victimes mineures » de crimes qui les dépassaient .
Je n’ en citerais que 2 aspects avant d e me taire sur un dossier primordial :
– l’aspect familial – oh combien douloureux- que j’avais déjà évoqué en demandant combien de plaintes en Justice avaient ét déposés rapidement par des Parents (catholiques) au nom de leurs enfants mineurs :
…CF le livre « Histoire d’un Silence », de Isabelle de Gaulmyn (dossier PREYNAT/scouts)
– la démarche de ces PERVERS sexuels, dans le choix de leurs victimes, pour mieux en abuser en toute tranquillité : je maintiens que nous sommes dans une démarche de « Traite des Etres Humains » .
Seuls des psychiatres patentés pourraient démonter le mécanisme mental de ces gens -là qui est profondément altéré .
Or PROVOLO : c’ était ça ….au XXIème siècle !!!!
et j’arrête là
* Sur ma remarque sur la démarche des « pervers du Clergé envers des gosses mineurs
et le pape « s’amusant pendant ce temps- là à traiter de « tueurs à gages » certaines personnes « en grande souffrance morale »..
voici la réponse du « berger Rdb » à la « bergère du Vatican »
** Un document émanant de l’ONG argentine HUMEK , chargée officiellement par les familles de défendre les Victimes de PROVOLO /ARGENTINE
.(.. du temps où un certain Jorge BERGOGLIO était cardinal de Buenos AIRES !!!)
http://xumek.org.ar/proyectos/causa-provolo-xumek-frente-a-la-causa-de-abuso-de-ninas-y-ninos-sordos/
– cet extrait impitoyable qui vaut « Parole d’ Evangile » (traduction automatique Google avec ses imperfections : désolé mais je ne me pemets pas de rectifier -version originale sur le lein indiqué ) :
ACCROCHEZ-vous : ci-dessous extrait du texte ONG XUMEK/argentine, traduit par google
[Modus Operandi
Au fur et à mesure des progrès de l’enquête, Xumek a pris conscience d’un grand nombre d’actes aberrants d’abus sexuel et de corruption de mineurs.
Il a été possible de démêler le modus operandi de l’accusé : ils ont choisi parmi leurs victimes les enfants les plus vulnérables, au début ils ont été physiquement maltraités.
C’étaient généralement ceux qui étaient hébergés dans l’institution et dont le noyau familial se trouvait dans des zones reculées, limitant ainsi les possibilités de transmission de ce qui était arrivé à leurs familles.
Si le garçon ou la fille hésitait à frapper ou à prévenir sa famille, il n’était pas victime d’abus, mais au moins de mauvais traitements.
Si, par contre, il ne communiquait pas ce qui était arrivé à sa famille, il était immédiatement victime d’infractions sexuelles.
Il est entendu que ces enfants ont également été victimes de torture et de traitements cruels, inhumains et dégradants afin d’accroître le degré de vulnérabilité des victimes, de les soumettre sexuellement et de garantir l’impunité, notamment en les soulevant la nuit. et ils ont été emmenés dans le jardin en hiver ou ont été enfermés dans une pièce sans lumière ni nourriture pendant des jours comme méthode de torture. ..
… Les faits aberrants qui ont été rendus publics à la suite de cette affaire ont provoqué une grande agitation sociale.
L’ Église apostolique catholique romaine a adopté une position discutable.
Une délégation spéciale, envoyée par le Vatican dans notre province pour mener une enquête interne, ne fournit aucune information sur les institutions et les accusés.
Ils ne prennent que des mesures garantissant l’impunité et la possibilité de continuer à commettre des violences sexuelles et institutionnelles, contrairement à ce qu’avait exhorté le Comité des droits de l’enfant le 25 février 2014 (observations finales sur le deuxième rapport périodique du Saint-Siège). ..]
etc etc … Et pensez- vous que JORGE soit passé en Argentine après sa virée historique au Chili .???? Non , je ne le crois pas !!!!
CQFD : avant de parler de « tueurs à gage « , on tourne 7 fois sa langue dans sa bouche … ou on va voir discrètement BENOIT XVI .. pour envisager la suite utile.
!!!
ps : le texte complet de l’enquête publiée dans le Monde- sur PROVOLO- figure dans le journal suisse Le Temps du 21 juin 2017 :
https://www.letemps.ch/monde/pape-accuse-davoir-protege-pretres-soupconnes-dactes-pedophiles