Nous remercions tout d’abord les sénatrices et sénateurs qui ont soutenu notre appel. Ils ont ainsi contribué à faire entendre la voix des victimes, et nous l’espérons ont contribué à une prise de conscience des responsables catholiques. Cette question ne peut rester enfermée dans les petits cénacles d’un entre-soi clérical dont on sait qu’il a pendant des décennies étouffé la voix des victimes et protégé les prédateurs.
Nous regrettons que des considérations politiciennes empêchent cette commission de voir le jour au Sénat. Mais la voie sénatoriale n’est pas la seule. La demande qui est la nôtre est celle de la transparence. Nous sommes les porteurs d’une demande sociétale réclamée par 88 % des Françaises et de Français et 90 % des catholiques pratiquants (sondage Odoxa 5 octobre 2018) et nous allons continuer ce combat, d’abord pour les victimes mais aussi pour l’Église catholique. Toutes les organisations, et spécialement les organisations confessionnelles, quelles que soient les religions, doivent se confronter à la démocratie, à la justice, à la laïcité et la transparence.