Rentrée – 15 € pour réussir une année scolaire
En France, les enfants viennent de retrouver leurs salles de classe. Ailleurs, tous n’ont pas cette chance. Dans nombre de pays, l’investissement dans les fournitures scolaires de base ne s’inscrit pas dans les priorités économiques de familles luttant pour survivre. Le Secours islamique a lancé fin août, pour la dixième année, une opération de financement de kits scolaires. Avec chaque don de 15 euros, l’ONG peut offrir à un enfant un cartable, trois cahiers, une boîte d’instruments géométriques et douze crayons de couleur. Objectif 2019 : expédier 6 000 kits dans trois pays. Cette opération va profiter aux enfants vivant dans des camps de déplacés en Somalie. Des jeunes de Madagascar pourront ainsi éviter la déscolarisation. Enfin, des kits doivent partir pour le Pakistan au bénéfice d’orphelins sans ressources et de petits réfugiés afghans. Le Secours islamique rappelle qu’il y a dans le monde 262 millions d’enfants qui ne sont pas scolarisés.
Rens. : www.secours-islamique.org ou 01 60 14 14 14
Développement – L’autosuffisance en trois ans
L’ONG FXB (initiales de François-Xavier Bagnoud, fils décédé des fondateurs), aujourd’hui active dans vingt pays en Afrique, Asie, Europe et Amérique, a mis au point un modèle d’intervention auprès de populations fragiles basé sur l’activité économique, mais différent de la pratique ordinaire du microcrédit. Sa méthode originale consiste à proposer à une centaine de familles nécessiteuses (soit entre 500 et 600 personnes) une prise en charge de plusieurs facteurs de pauvreté : malnutrition, maladie, déficit éducatif et insalubrité des logements. En offrant en parallèle un capital de départ et des formations appropriées, le programme vise à faire parvenir la communauté à l’autosuffisance économique. Et ce au bout de trois ans d’accompagnement seulement. Basée en Suisse et intervenant à partir d’antennes en France et aux États-Unis, FXB est soutenue par des fondations et des collectivités locales. Depuis sa création en 1989, elle a mené avec succès deux cents programmes de développement communautaire.
Rens. : fxb.org/fr ou 01 42 66 43 78
Madagascar – Des rires pour éviter la prison
Partout où ils peuvent redonner le sourire aux enfants, les artistes de Clowns sans frontières apportent leurs nez rouges et leur savoir-faire d’animation. L’ONG, qui fête cette année ses 25 ans, intervient depuis 2000 à Madagascar, où elle a mené par le passé des projets autour du tabou des enfants jumeaux ou de la prévention du VIH. La nouvelle mission lancée cet automne s’adresse aux mineurs privés de liberté. Dans un pays qui compte 30 % d’enfants non scolarisés en primaire, dont beaucoup vivent à la rue, on dénombre plus de 800 mineurs incarcérés, un tiers d’entre eux n’étant pas séparés des adultes détenus. On devine les risques de violences derrière les barreaux. Du 5 au 25 septembre, l’équipe de Clowns sans frontières, composée de quatre artistes bénévoles et d’une logisticienne, a travaillé avec les associations actives dans les centres de détention à Madagascar. Comme à son habitude, elle n’est pas venue offrir une représentation toute prête. Elle a mis en place un atelier d’expression pour les enfants en vue de bâtir une création commune, avec trois musiciens du groupe local Les Telofangady. Ce programme était soutenu par des associations malgaches et françaises, ainsi que par le ministère de la Justice du pays.
Rens. : www.clowns-sans-frontieres-france.org ou 01 82 09 70 52
Migrants – Un parcours d’insertion dans le tissu local
Celles et ceux qui fuient leur pays pour arriver sur notre territoire ne demandent qu’à travailler. En 2018, l’Ordre de Malte a mis en place en Indre-et-Loire une structure pour permettre à ces hommes et femmes d’accéder à l’emploi en valorisant les compétences qu’ils et elles ont acquises dans leur pays d’origine. Le principe du programme Esp’air (Élan solidaire de parrainages pour l’accompagnement et l’insertion professionnelle des réfugiés) est simple : repérer des manques de main d’œuvre dans la région, permettre aux réfugiés de bâtir un projet professionnel épaulés par des salariés et des parrains bénévoles, organiser un apprentissage de la langue à leur intention et enfin les aider à accéder à l’emploi. Cette initiative bénéficie à 22 femmes et 36 hommes venus d’Irak et de Libye, souvent très qualifiés et titulaires d’une carte de résident de dix ans et d’une autorisation de travailler en France. Ils sont suivis depuis un an par une équipe pluridisciplinaire composée de spécialistes des ressources humaines, d’enseignants en français langue étrangère et de volontaires en service civique, en lien avec Pôle emploi et les agences d’intérim. Le projet est soutenu par l’État et ses services locaux, ainsi que par des fondations privées.
Rens. : www.ordredemaltefrance.org/journee-mondiale-refugies-2019.html ou 01 45 20 80 20