Mali – Aux côtés des enfants orpailleurs
Au sud-est du Mali, à la frontière du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, l’extraction de l’or attire de nombreuses familles. La concurrence est rude et bien des candidats au travail ne rencontrent que la misère. De plus, l’utilisation des produits chimiques de traitement du métal précieux causent des dégâts terribles aux terres. Avec la crise sanitaire et la fermeture des frontières, la situation humanitaire est désormais catastrophique. Les écoles ayant fermé, des milliers d’enfants sont venus rejoindre les ouvriers orpailleurs. Le Bureau national catholique de l’enfance Mali vient en aide à une centaine de familles. L’ONG leur procure de l’aide alimentaire, mais aussi des fournitures scolaires, des vêtements et des produits d’hygiène. Elle sensibilise également les parents et ainsi toute la communauté aux droits des enfants, parmi lesquels l’accès à l’éducation et le droit de vivre dans un environnement sain et bienveillant. La section française du Bureau international catholique de l’enfance appuie l’action du BNCE Mali.
bice.org/fr ou 01 53 35 01 00
Syrie – Opération survie
Présent sur place depuis 2018, le Secours islamique France est très actif en Syrie, avec une équipe de soixante-dix personnes. « Survivre est devenue la principale préoccupation des Syriens, ils ont peur pour leurs enfants. Ils restent solidaires, partagent et s’entraident », témoigne Loubna Marouf, la cheffe de mission. Très inquiète, elle voit poindre « une énorme crise alimentaire ». L’ONG française est présente sur de multiples fronts. Aux côtés de ses partenaires – le Croissant-Rouge syrien, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, l’Unicef –, elle participe à des programmes d’aide alimentaire et a contribué à la mise en place de centres de remise à niveau pour des milliers d’enfants déscolarisés, La santé – ouverture d’un centre médical à Alep et d’un laboratoire d’analyses à Deraa –, l’hygiène – installation de citernes et réhabilitation de puits – et l’habitat – plus de mille maisons reconstruites, ainsi que des écoles et un centre d’hébergement collectif – figurent parmi ses champs d’action, au service de la population.
www.secours-islamique.org ou 01 60 14 14 14
France – Une fondation éclectique
Ayant reçu un héritage important, Sylvie Marchais a voulu trouver un usage solidaire de l’argent reçu. Soutenue dans cette idée par ses trois filles, elle a créé une fondation. Comme souvent les gens généreux, la famille Marchais était tiraillée entre de multiples causes à promouvoir. Alors que, souvent, de telles structures sont dédiées à un seul objet, la Fondation Sequoia, créée en 2016, reflète l’éclectisme de ses bienfaitrices. « Nous l’avons pensée autour de trois missions qui nous semblent essentielles : la préservation de la nature, l’accès à la culture pour toutes et tous et l’égalité entre les femmes et les hommes », explique Sylvie Marchais, qui a beaucoup travaillé dans le monde associatif. Abritée à la Fondation de France, la Fondation Sequoia soutient ainsi, entre autres, des bibliothèques de rue à Rennes, une compagnie de danse lyonnaise qui anime des ateliers pour les jeunes des quartiers prioritaires ou encore une association organisant à Lille des groupes de parole destinés aux femmes ayant subi des violences. Elle est particulièrement sensible aux petits projets d’envergure locale, dont l’accès aux financements classiques est limité.
www.fondationdefrance.org/fr/fondation/fondation-sequoia
Philippines – Musulmans et chrétiens dialoguent
Le CCFD Terre solidaire, qui célèbre cette année ses 60 ans, est toujours aux côtés des artisans de paix. Dans l’île de Mindanao, aux Philippines, terre majoritairement chrétienne de 20 millions d’habitants, vit la plus grande minorité musulmane du pays. Alors que le gouvernement de Manille mène une logique d’affrontement, plus d’une centaine d’associations locales, engagées dans la défense des droits humains, de l’environnement, des minorités indigènes ou pour le dialogue interreligieux, se sont coalisées pour créer le Mindanao Peoples’ Peace Movement (MPPM), dont l’ONG française est partenaire. Après des périodes d’affrontements, des accords de paix ont été signés et la création de la région autonome de Bangsamoro – la terre des « moros », nom donné aux musulmans – a été approuvée par référendum en 2019. Le MPPM veille à la concorde entre les trente tribus présentes dans ce territoire et offre un cadre de dialogue. Tous les trois ans, le mouvement organise un sommet de la paix dans l’île, avec des militants associatifs et des représentants des agences gouvernementales. C’est désormais ensemble que toutes ces associations envisagent le grand défi du moment : le changement climatique.
ccfd-terresolidaire.org
ou 01 44 82 80 00
Philippe Clanché