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La réforme des retraites met la France face à ses vieux démons : pourquoi ces grèves, ces manifestations à répétition que la plupart de nos voisins ne connaissent guère, en tout cas dans des proportions comparables ? Et que faire pour y remédier ?
Le patron de la première organisation syndicale de France est devenu le maillon fort de la lutte contre la réforme des retraites. Au point de se voir prédire une future carrière politique, une hypothèse qu’il réfute.
Dans l’opinion, c’est le départ à la retraite à 64 ans minimum qui suscite le plus de rejet dans le projet de réforme. Parce que, au-delà du problème de la lassitude au travail, beaucoup de Français savent combien il est difficile de rester en emploi quand on est senior…
Le mécontentement autour de la réforme des retraites a fait ressortir un fort enjeu de justice sociale. Qui doit payer : le grand capital plutôt que la population active, déjà très sollicitée, les retraités aisés ? TC s’est entretenu avec Bruno Palier, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des systèmes de protection sociale en Europe.
Le succès des manifestations du 19 janvier, à lui seul, ne suffira sans doute pas. Les syndicats ont fixé un nouveau rendez-vous le 31 janvier. La question est de savoir s’ils sont en mesure de canaliser le mécontentement.
C’est du jamais vu depuis 2010 et un précédent projet de réforme des retraites, porté alors par Nicolas Sarkozy et son Premier ministre, François Fillon : les principales confédérations syndicales françaises sont parvenues à afficher un front uni.
