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En rupture ou dans l’esprit de la loi de 1905 ? Big bang législatif périlleux ou simple changement cosmétique ? La loi dite « contre les séparatismes », malgré des pistes intéressantes, suscite bien des opinions tranchées.
Le président de la République a surpris en développant, non pas un discours sur la laïcité, mais un plan de lutte contre l’islamisme politique. Soucieux d’éviter tout amalgame avec les citoyens musulmans, il n’en a pas moins dénoncé clairement les dangers des dérives islamistes.
Il aura suffi qu’un obscur élu bourguignon RN agresse une femme voilée dans une assemblée pour que la guerre du voile reprenne de plus belle, sur fond d’attentat à la préfecture de police de Paris.
Sur la laïcité et la religion, on a souvent eu tendance à opposer les partisans d’une « laïcité ouverte », ou positive, à ceux d’une « laïcité radicale », intolérante vis-à-vis des religions, les laïcards. Avec d’un côté ou de l’autre les excès de leurs thuriféraires, de Sarkozy mettant le curé plus haut que l’instituteur, à Valls voulant interdire un maillot de bain, certes revendiqué comme signe religieux, sur les plages de France.
En juin dernier, l’Assemblée nationale du Québec a adopté une loi sur la laïcité de l’État. Le parti gouvernemental, la Coalition avenir Québec (centre droit), élu en octobre 2018, réalisait ainsi une de ses deux promesses électorales phares – l’autre étant de réduire le taux d’immigration au Québec.
En France, la laïcité s’est imposée au terme d’un dur combat avec le monde catholique, qui s’est conclu par le vote de la loi de 1905. Retour sur ces relations houleuses qui ont secoué l’histoire de France, avant de trouver le chemin de l’apaisement, avec Philippe Raynaud, professeur à l’université Panthéon-Assas.