Édito : Bioéthique, la morale et l’intime
Dans le domaine de l’intime, il faut parler, et plus encore agir, avec infiniment de délicatesse. On ne sait jamais ce qu’a vécu l’autre. La bioéthique s’adresse à l’intime plus que tout autre sujet car elle touche à l’origine et à la fin de l’existence visible. Réfléchir à ces questions renvoie chacun à son propre cheminement dans la vie, avec une absolue singularité et un rapport à l’altérité tout aussi absolu. On ne se donne pas la vie à soi-même et sa fin signifie la rupture des relations sensibles avec autrui. Aussi doit-on se garder de tout dogmatisme en l’espèce.